Galerie Jean-Galloy de l’Espace 93
ENTRÉE LIBRE
Vernissage: vendredi 13 septembre à 18h
Informations sur l’exposition et réservation de créneaux de visite pour les groupes
Fabrice Neddam
Responsable des relations publiques et de la médiation culturelle de l’espace 93
07 85 90 46 27
fabrice.neddam@clichysousbois.fr
L’exposition s’ouvre sur les lendemains de la décolonisation de l’Algérie, une décennie avant l’arrivée de Rachid Taha en France pour rejoindre son père, expatrié quelques années plus tôt. Le jeune Rachid originaire de Sig, près d’Oran, connaît l’Alsace avant d’arriver à Lyon. Une première partie de sa vie raconte le voyage et l’exil dans la banlieue lyonnaise d’un jeune immigré maghrébin des années 70, promis à une vie d’ouvrier. Elle raconte aussi celle des immigrés venus d’Algérie en France pour travailler dans l’industrie et qui connaîtront comme lieux de vie d’abord les bidonvilles, avant d’intégrer les nouvelles cités construites en périphérie des villes. Mais ce que l’on connaît moins c’est toute la création musicale qui accompagne cette immigration. Depuis les années 40, Paris est la capitale des musiques métissées. Toutes les musicalités s’influencent, s’interpénètrent : des répertoires régionaux à la musique classique arabe, au rock ou encore à la chanson de variété. Si cette musique est délaissée par les jeunes générations qui se reconnaissent davantage dans les revendications que transmet « le rock métis » des années 80, elle revient sous la sonorité du raï, qui prend son envol sur les scènes grand public. La musique arabe quitte alors les bas-fonds et les foyers immigrés pour s’installer durablement dans la vogue de la World music. Pour reconstruire le récit de ce métissage, culturel, artistique et linguistique qui nourrit la France, il faut suivre le déroulé de toute une histoire sociale et politique, l’appréhender dans toute sa diversité.
L’exposition Douce France n’est pas un clin d’oeil mais bien un retour vers une jeunesse rebelle qui trouve dans la musique et l’art un moyen d’apaiser les tensions identitaires. L’appel à une France qui s’ouvre sur des cultures et des langues en contact.
Une exposition en partenariat avec la Dilcrah, l’Agence nationale de la cohésion des territoires, Pangée Network et le festival Felfel.